mardi 29 mai 2012

Si la fin de l'enfance m'était contée

Moonrise Kingdom 

J'avais adoré le voyage  A bord du Dargeling limited , apprécié le film d'animation Fantastic Mr Fox 
et bien, je n'ai pas été déçue par Moonrise Kingdom film où on retrouve l'univers particulier du cinéaste.

Bande-annonce:

On est en 1965, sur une île de la Nouvelle-Angleterre, les paysages marins sont dignes d'une carte postale, le filtre est légèrement jauni, voire flou, pour souligner le regard nostalgique porté par Anderson sur ses personnages. Au début du film, des scènes de vie familiale sont filmées les unes après les autres pour s'en éloigner progressivement, comme s'il s'agissait d'une pièce de théâtre, d'une maison de marionnettes... Un personnage ressemblant sensiblement au capitaine Cousteau fait des commentaires en aparté sur la géographie de l'île, l'environnement.On est entre le conte, le film d'animation, le documentaire et le film d'auteur.

Moonrise Kingdom c'est l'histoire de deux "pré-adolescents" qui décident de fuir pour vivre leur amour loin du monde des adultes qu'ils ne comprennent et celui des enfants dont ils ne font plus partis.


Sam, jeune scout débrouillard, orphelin marginalisé, à la recherche d'aventures, rencontre Suzy, jeune et jolie fille de bonne famille jugée dépressive par ses parents, qui elle aussi recherche des repères. Ensemble ils sont heureux, ils se sentent invulnérables et décident de s'enfuir et de vivre leur propre aventure grâce à la débrouillardise du jeune Sam. Mais ils ne cesseront d'être poursuivis par les adultes. Une quête d'aventure, de bonheur, un mélange de Tom Sawyer et de Guerre des boutons mais avec davantage de justesse, un regard d'une grande tendresse sur l'enfance et la naissance du sentiment amoureux.

Le film est truffé de détails, le look des deux enfants génial, les personnages des scouts très réussis, un chaton  qui devient vite la mascotte du film, des acteurs qui étonnent (Bruce Willis dans le rôle du policier d'une grande sensibilité, excellent Bill Muray en père dépassé, Edward Norton en chef scout...)
De plus, les dialogues regorgent de poésie et sont d'une grande intelligence.

Moonrise Kingdom c'est le triomphe d'une enfance où tout est possible. Des thèmes sérieux (l'amour, l'amitié, l'abandon, la mort...) mais abordés avec un regard attendrissant par Anderson qui n'hésite pas à faire des situations initialement dramatiques des scènes exagérément décalées, voire drôles. A noter également une bande originale très réussie, la musique a une place importante tout au long du film, dès le début avec  l'analyse d'un morceau de Benjamin Britten en passant par le disque préféré de Suzy, celui de Françoise Hardy...
Bref, on en ressort ravis.


lundi 28 mai 2012

la chute d'un géant du capitalisme


Cosmoplis ou la chute d'un géant

On ne peut pas dire que ce soit vraiment un coup de cœur car je n'ai pas particulièrement adoré le Cosmopolis de Cronenberg  mais celui-ci m'a tout de même touché par sa mise en scène, ses seconds rôles épatants (génial Mathieu Almaric dans le rôle du dingue, épatant Kevin Duran le garde du corps …) et certaines scènes remarquables (Robert Pattison la tête pleine de tarte à la crème, les discussions creuses entre Eric et son épouse barbie, l'obsession récurrente des rats, etc).

Eric - Robert Pattison - est un jeune trader désabusé, riche, marié à une jeune jolie et très riche héritière, il est paranoïaque, hypocondriaque et égocentrique mais toujours en quête de sensations fortes et de conquêtes féminines. La première partie du film se déroule en forme de huis-clôt dans une limousine hight tech, puisque Eric souhaite traverser la ville, bien qu'elle soit paralysée par des manifestations et la venue du Président des USA, pour aller chez son coiffeur... Au cours de son trajet en limousine, Eric va rencontrer de nombreuses personnes avec qui il va avoir des discussions plus ou moins philosophiques sur son capital, l'économie, la société, le futur ...

Le rythme du film est très lent (contrairement à ce que peut laisser penser la bande-annonce), les discussions souvent monotones -et des fois vraiment harassantes-, on palpe la crise économique et sociale qui sévit à l’extérieur, même si le personnage principal ne semble guère s'en soucier. Son équipe de gardes du corps lui prédit une menace imminente sur sa personne mais sa seule priorité reste d'aller chez le coiffeur.

Au cours de sa journée, Eric se défait progressivement de sa parano et de ses craintes comme il se défait de sa cravate ou sa veste mais il s'avance ainsi vers une fin prévisible.
Un film sur le revers du capitalisme, une sorte de « fin du monde » des temps modernes.

Il faut tout de même s'accrocher pour suivre ce film, je ne saurai vraiment le conseiller, j'en ai simplement résumé les cotés intéressants, l'ensemble m'a quand même semblé un peu long, on se demande tout au long du film ou Cronenberg nous emmène, je m'attendais quand même à un peu plus de rebondissements.
Le mieux est toutefois de s'en faire une idée par soi même!


Cosmopolis, réalisé par David Cronenberg, 2012

vendredi 25 mai 2012

Si les pirates chantaient du gospel...

Avec sa voix profonde et chaleureuse et sa guitare acoustique Alela Diane renouvelle la scène folk internationale. Elle a rencontré un grand succès lors de la sortie son premier  album The Pirate's Gospel en 2007 et depuis, cette américaine de 29 ans a sorti deux nouveaux albums : To be still en 2009 et Alela Diane & Wild divine en 2011 aux influences pop, voire country plus marquées. 

Sur scène (vue il y a quelques années à La Laiterie) elle est simple, jolie et rigolote et on se laisse vite fasciner par sa belle voix. En première partie, j'ai pu découvrir son amie chanteuse Mariée Sioux originaire de la même petite ville du Nevada !

De magnifiques chansons folk comme The Pirate's Gospel, Oh my mama ou encore The Rifle, permettent de  rentrer dans son univers, de se perdre dans ses pensées...
J'aime !

The Pirate's Gospel :

Oh my mama:

The Rifle :

Alela Diane,
The Pirate's gospel ,2007
To be still , 2009
Alela Diane & Wild divine, 2011


lundi 21 mai 2012

De Rouille et d'Os

C'est l'histoire d'Ali, trentenaire sans le sou et sans avenir qui déhambule avec son fils de 5 ans, dont il peine à s'occuper. Il quitte une vie pour une autre en se faisant héberger chez sa sœur à Nice. Il rencontre Stéphanie lors d'une rixe dans la boite de nuit où il est videur. Stéphanie est dresseuse d'orques dans un parc aquatique et sera victime d'un accident qui lui coûtera ses jambes. Désespérée, elle doit réapprendre à vivre autrement. Ces deux êtres perdus vont se croiser, puis se recroiser, se chercher, s'entraider... Ali sera présent pour elle, sans pitié, sans compassion, sans prendre de gants. Enfin si, les gants il les prend pour la boxe, les combats clandestins et ses combines foireuses...

Jacques Audiard a fait un grand film sans mélo ni bons sentiments, un film sur la reconstruction de soi. Les plans sont magnifiques, les acteurs excellents : Marion Cotillard joue superbement bien, les effets spéciaux sur les jambes atrophiées sont très réussis et Matthias Schoenaerts est un acteur prometteur. 
Comme dans Un Prophète, autre grand film de Jacques Audiard, on trouve dans De Rouille et d'Os des personnages esquintés par la vie, du muscle, de la testotérone, la France populaire, des problématiques sociales en toile de fonds...
Un film très réussi, en lice au festival de Cannes!


dimanche 20 mai 2012

Un sombre destin...



Voici un roman noir dont l'histoire commence dans l'Amérique des années 40 et se termine à l'époque actuelle. On suit les pensées et les interrogations du narrateur Joseph Calvin Vauhan tout au long de sa vie. L'histoire débute par le décès de son père alors qu'il est âgé de 12 ans. Il sera témoin de la détresse et de la solitude de sa mère qui perdra peu à peu la tête. La Mort, comme elle est nommée, le suivra et le hantera toute sa vie. Pendant des décennies, Joseph vivra dans une ambiance de terreur et d'angoisse puisque des corps de fillettes sont retrouvés dans sa ville de Géorgie. Même après le suicide du prétendu meurtier, les crimes continueront et, toute sa vie, Joseph se sentira terriblement impuissant face à ces crimes et tentera de comprendre l'origine de ces ignominies qui lui ont volées son enfance. Il se lancera à la poursuite de l'assassin, ce qui l'entrainera dans une spirale infernale. Lorsqu'adulte il vivra à New-York, sa vie s'en verra encore tragiquement bouleversée.
Les personnages féminins de ce roman ont beaucoup d'importance, que ce soit sa mère, son institutrice ou sa femme, toutes l'ont poussées à écrire, à exorciser ses démons. L'auteur dresse un portrait psychologique de tous les protagonistes à tel point qu'ils nous semblent vite familiers, de la même manière il oriente les soupçons vers certains personnages...

Le roman est très bien construit, entre chaque chapitre, des passages en italique livrent les pensées du narrateur à l'époque contemporaine, nous donnant dès fois des indices sur ce qui va se passer. Ellory a un style bien particulier et sa narration fait ressentir très vite une atmosphère lourde où on sent à chaque moment l'arrivée d'un nouveau drame dans la vie de Joseph. Un roman très sombre et d'une grande tristesse que j'ai dévoré d'une seule traite.

Un hommage à l'écriture aussi, puisque c'est grâce à sa passion de l'écriture que le narrateur réussit à s'en sortir.





mardi 15 mai 2012

Deux lettres qui font du bruit

Ce n'est pas vraiment une découverte puisque le premier album de The XX est sorti fin 2009, toutefois, il est toujours bon de réécouter ou de faire découvrir ce nouveau groupe anglais.
Ces jeunes londoniens âgés d'une vingtaine d'années composent une musique pop aérienne avec des sons au synthé très accomplis, où on ressent également des influences rock et électro, le tout supplanté par des voix douces et mélodieuses, qui font de cet album un véritable bijou.


On regrette que leur concert prévu à Strasbourg fin 2010 ait été annulé et on attend leur prochaine venue avec impatience!

XX par The XX, 2009

samedi 12 mai 2012

Quand des équations physiques poussent au crime...

Encore une série sur la drogue. Décidément. Par contre, dans un tout autre style que Weeds. Dans Breaking Bad  pas de glamour, le personnage principal s’appelle Walter White et a 50 ans, du ventre et une moustache. Un peu le style Walker Texas Ranger. 


Au début de la saison 1, Walter est un professeur de physique - chimie dans un lycée de banlieue du Nouveau-Mexique et a une vie très simple et morose avec sa femme et son fils légèrement handicapé. Soudainement, il apprend qu’il est atteint d’un cancer incurable et n’a plus que quelques mois à vivre. Il décide alors de mettre sa famille (sa femme attend leur deuxième enfant)  à l’abri du besoin en s’associant avec Jessie, un de ces anciens élèves devenu un médiocre dealer de drogue. Tous les deux, qui n’avaient jusqu’à présent rien en commun, vont partager leurs compétences pour créer la meilleure méthamphétamine de la région. Ils vont commence leur expérience chimique dans un camping car, au milieu du désert.


Très vite, Walter voit son quotidien changer et va plonger dans un monde de plus en plus dangereux où il va devoir faire des choix. Et surtout, il va devoir apprendre à mener une double-vie, à mentir de plus en plus, notamment  pour camoufler sa principale source de revenu à son beau-frère qui est inspecteur de police au service des stupéfiants ! Leurs chemins seront d’ailleurs amenés à se croiser de très près.






La série commence comme un téléfilm avec un rythme très lent mais rapidement les chamboulements dans la vie de Walter White et ses multiples prises de risques font prendre à Breaking Bad un rythme de plus en plus rapide digne d’un grand film policier, le tout souvent accompagné d’une bande-son originale.

Trailer, saison 1 :

Le rythme s’amplifie au fur et à mesure qu’on avance dans les 4 saisons et que l’étau se resserre autour de Walter... De plus les personnages évoluent, Walter s'enfonce dans ses mensonges et le trafic de stupéfiants, s'endurcit, devient de plus en plus cynique, insouciant, et s'éloigne de ses proches. Jessie Pinckman quant à lui mûrit, souffre, tente de garder la tête hors de l'eau mais a du mal à se sortir de l'emprise de Walter.


De plus, il y a foule de personnages secondaires mais tous ont leur importance et marquent la série de leur passage.

La construction de Breaking Bad est également originale puisque chaque épisode commence par une scène incongrue, qu'on comprend souvent à la fin de l'épisode. Dès les premières secondes on est amené à réfléchir à ce qui va bien pouvoir se passer pour arriver à ces images, souvent très esthétiques.

Pour résumé, Breaking Bad, c’est l’histoire d’un homme ordinaire qui va s’enfoncer dans le mensonge et dans le crime, qui est tourmenté par sa conscience mais s’éloigne progressivement de sa morale…  Mais jusqu'où est-il capable d'aller ?

Après avoir vu la toute fin de la série, je ne peux que confirmer que cette série est remarquable, extrêmement bien réalisée avec style, rythme, et des personnages très complexes. C'est probablement une des meilleures séries de ces dernières années !!

Breaking Bad Saisons1, 2, 3, 4. Série créée par Vince Gilligan, diffusée sur ARTE

mercredi 9 mai 2012

Dans l'ombre du Chili


L'ombre de ce que nous avons été / Luis Sepulveda

L'écrivain chilien Luis Sepulveda, auteur du Vieux qui lisait des romansd'amour, livre dans ce roman un tendre portrait de vieux militants chiliens gauchistes. Contraints de fuir le régime de Pinochet, ces derniers sont revenus au pays après de longues années d'exil ou de prison et tentent de s'habituer à la vie moderne en se remémorant leurs idéaux révolutionnaires. Tous trois attendent la venue de leur ancien chef dans le but de partager leurs souvenirs et de tenter un « dernier coup », à savoir récupérer un butin caché sous le régime de Pinochet.
Or, rien ne se passera comme prévu car ce chef tant attendu sera la malheureuse victime d'un lancement de tourne-disque suite à une dispute conjugale ! 

Tous les personnages ont leur importance dans ce roman (le couple qui se dispute, le policier qui enquête sur la mort de cet ancien révolutionnaire..), l'histoire est une succession de situations cocasses mais en arrière plan l'auteur témoigne du douloureux passé du Chili.

Un roman court, agréable et intéressant, écrit avec un style bien particulier et beaucoup d'humour, propre à Sepulveda.

Disponible en poche aux éditions Points.http://www.lecerclepoints.com/

lundi 7 mai 2012

Un nouveau souffle pour la pop


Gotye, c'est une douce voix (ressemblant par moment à celle de Sting) sur une musique pop accompagnée de percussions diverses. Chaque morceau est truffé d'effets sonores, de trouvailles, qui en font de véritables bijoux.
Pour exemple, les tubes Somebody That I Used To Know ou Easy Way Out  qui risquent de vous rester en tête toute la journée ou encore le superbe State Of The Art avec ses sonorités électro et effets de voix.

L'album MakingMirrors est le 3ème album de ce Belge qui vit en Australie, les deux précédents disques n'ayant pas eu de succès en dehors de son pays d'adoption. Je ne saurai dire quel morceau je préfère tant chaque titre de l'album est différent et se laisse apprécier! Plutôt que de tous vous les présenter je vous laisse écouter l'album!


dimanche 6 mai 2012

Plongée dans les années 60


Man Men nous plonge dans le New-York des années 60 où l'on suit l'explosion du capitalisme et de la société de consommation à travers le milieu de la publicité. Mad Men doit son nom à Madison Avenue, l'avenue des agences de publicité à New-York. On est immergé dans la vie de l''agence Sterling-Cooper, une des meilleures agences de pub de la ville et on suit Don Draper et ses associés, de jeunes loups arrivistes et arrogants, au fil de leurs rencontres.

Le rythme de la série est assez lent, des plans esthétiques rendent bien compte de l’ambiguïté des personnages (malgré son succés dans le monde de la publicité, Don Draper cache une profonde tristesse et lassitude. Il en est de même pour un certain nombre de personnages). Il faut un peu s'accrocher au début pour suivre cette série mais au bout de quelques épisodes, on s'attache vite aux différents protagonistes et à leurs états d'âmes.
Tableau réussi des années 60, MadMen fait également référence à de nombreux faits historiques (la mort de Kennedy par exemple) et nous fait ressentir l'atmosphère de l'époque, une époque pas si lointaine, un monde d'hommes où les femmes se font difficilement une place autre que celle de femme au foyer ou de pin-up. Un monde dur où le machisme est omniprésent.

Après chaque épisode, en tant que femme je me félicite de l'évolution des mentalités et des avancées sociales dont on bénéficie aujourd’hui !

samedi 5 mai 2012

Coup de couteau dans l'électro

Tous ceux qui ont vu le film Les amours imaginaires de Xavier Dolan en 2010 se souviennent forcément de ce tube : Pass this on. Pour ma part, c'est là que j'ai découvert The Knife, un duo énigmatique (un frère et une soeur) de pop électro suédois dont le premier album est sorti en 2001.
Leur plus grand succès est l'album Deep Cuts sorti en 2004 dans lequel figure ce fameux tube et toute une série de perles comme Heartbeats qui mélangent des sons électroniques sur une pop aérienne. L'album Silent Shout sorti en 2006 fut davantage plébiscité par la critique mais, en ce qui me concerne, ma préférence reste à Deep Cuts. 
En 2010 est sorti leur dernier album qui s'avère en fait très expérimental et contient toute une série de sons bizarroïdes auxquels je suis restée malheureusement assez hermétique !

Deep Cuts / The Knife, 2004

mercredi 2 mai 2012

Le début d'un Nouveau Monde

America 1. / Romain Sardou
A vrai dire le nom et l'affiliation de l'auteur m'ont donné au départ un mauvais à priori sur ce roman. Or, au bout de quelques pages, on se laisse emporter par cette superbe saga historique qui retrace la construction des Etats- Unis d'Amérique. A la fin du 17ème siècle, on suit l'histoire des indiens d'Amérique qui se voient lester de leurs terres et on accompagne le destin de deux familles, celle des Muir, riche famille d'aristocrates germaniques installée en Angleterre et la famille des Batemann, de modestes commerçants irlandais qui vont devenir l'emblème de la cause des catholiques irlandais en plein conflit de religion. Ces derniers vont avoir un rôle essentiel dans l'exode des irlandais en Amérique et la construction de la 13ème colonie : la Géorgie. Ces deux illustres familles vont se croiser et s'affronter tout au long de leurs vies.

Un roman très bien écrit qui regorge de détails historiques, notamment sur la vie de l'époque, le système économique (la grande influence des flottes de commerçants), la construction d'un système judiciaire plus juste (l'auteur trace également un déplorable état des lieux des prisons), d'un nouvel idéal, bref, la construction d'un Nouveau Monde.

Pour connaitre la suite de cette fresque historique très bien documentée, il ne reste plus qu'à lire le tome 2 et 3 !

America. La treizième colonie / Romain Sardou (Xo édition, 2010)

mardi 1 mai 2012

Quand la banlieue chic part en fume(tte)


Nancy Botwin est une jolie quadra d'une banlieue chic qui perd soudainement son mari et décide pour s'en sortir de vendre de l'herbe en s'associant à des dealers locaux. Petit à petit son trafic prend de l'ampleur et au cours des 5 saisons qui suivent elle entraînera ses deux adolescents rebelles, son beau frère fantasque, ses « amis » arrivistes et loufoques dans ses aventures, s'associant avec des gros durs et se fourrant dans des situations pas possibles pour essayer de sauver son business et sa famille.

Dans cette série, on parle de drogue, de sexe, de morale, de religion, de politique, les personnages sont tous un peu perdus et borderline. On se laisse prendre au jeu des (très) nombreux rebondissements malgré le coté too much de la nana hyper sexy en mini jupe qui contre tous les gros durs de la région, cette série se laisse apprécier car elle traite avec humour d'un sujet atypique et a un ton bien plus acide que dans Desperate Housewives. De plus, la bande son est originale et le générique du début repris à toutes les sauces à chaque épisode est génial!

Weeds, saison 1,2, 3, 4 et 5

C'est dans l'air : Misteur Valaire

Misteur Valaire c'est 5 québécois qui mélangent leurs influences musicales, à savoir un bon son électro, des airs hip-hop, des morceaux plus jazzy le tout supplanté par  une voix aérienne, des chants d'enfants, des sons étranges... Leur troisième album, Golden Bombay, sorti en 2010 est sans doute leur meilleur.
Pour les avoir vu en concert à la Laiterie (Strasbourg) en octobre 2011,  la mise en scène de leur concert est impeccable, ils ont une forte présence, jouent de nombreux instruments originaux et n'hésitent pas à faire durer les prolongations!


L'amour est dans le pré...

Lorsqu'une bibliothécaire moderne et cultivée et un agriculteur renfrogné et dévoué à sa ferme se rencontrent au cimetière, cela donne lieu à des situations cocasses. Alors que tout les oppose, il vont tenter de se rapprocher mais leurs différences sociales et culturelles entraîneront toute une série de malentendus et d'incompréhensions. La suédoise Katarina Mazetti livre un roman d'une grande sensibilité et plein d'humour, elle dépeint  les travers de la solitude dans la société actuelle le tout avec une écriture légère et raffinée.


Le mec de la tombe d'à coté / Katarina Mazetti . - Acte Sud
On retrouve les deux personnages quelques années plus tard dans Le Caveau de famille