vendredi 13 février 2015

"Bons à rien", une sympathique comédie à l'italienne

J'ai eu la chance de gagner deux places pour assister à l'avant-première d'un petit film italien, en présence de l'acteur principal du film qui est aussi le réalisateur : Giani Di Gregorio. Ce fut l'occasion de découvrir Bons à rien, une comédie sympathique au scénario plutôt simple,  avec des personnages attachants. Un film attendrissant que je ne serai pas forcément aller voir sans invitation !


L'histoire : Gianni est plutôt timide et bienveillant et se laisse sans cesse marcher sur les pieds, que ce soit par ses proches, au travail, par sa voisine... Il ne sait pas dire non ! Alors qu'il se croyait à quelques semaines de la retraite, on lui annonce subitement qu'il lui faudra donner trois années de plus à son travail et, qu'en plus, il est muté dans une banlieue excentrée de Rome. Gianni tente comme d'habitude de se fondre dans le moule, mais non sans difficultés. Sa tension ne cesse de grimper et le nouvel amant de sa femme, un dentiste-un peu médecin-un peu psy, lui conseille vivement de se rebeller s'il veut préserver sa santé!

Bande-annonce :

C'est là une révélation pour Gianni qui va découvrir une facette de sa personnalité qu'il ignorait. Il va réaliser toute une série de petites vacheries qui vont finir par le  libérer d'un poids, lui faire gagner de l'assurance. Il va ensuite prendre sous son aile son collègue Marco qui se fait lui aussi complètement écraser par son entourage !


Bons à rien est un film sans prétention qui met l'accent sur les petits plaisirs de la vie, sur les limites de la bonté et de la bienveillance. Evidemment, ce n'est pas un film à voir absolument. Toutefois, c'est film touchant par sa simplicité, un bon moment de détente. Cette comédie est bien construite et pas si légère que ça car y sont abordés des sujets contemporains : la solitude, la timidité, la manipulation, le fait de se faire respecter...


Alors, je reconnais avoir souvent souri mais pas franchement rit durant cette comédie (mais je suis difficile) Les personnages sont caricaturaux, les traits ont été forcés, (une bonne pâte un peu béta, une cruche nympho, une vieille acariâtre...) mais il n'empêche qu'ils sont drôles de part leurs maladresses et leurs mimiques.
Ce qui fait l'attrait de ce petit film, à mon sens, c'est sa modestie, la tendresse qui émane du personnage de Gianni et la forte personnalité des autres personnages. De plus, bien que le scénario soit assez simple, le film ne manque pas de rythme : dans la première partie du film, c'est Gianni qui apparaît comme la victime, puis, dans la seconde partie du film, c'est son ami Marco qu'il tente d'aider.
Aussi, je trouve que ce petit film apporte une véritable bouffée d'optimisme !


Après la projection, avait lieu une rencontre avec le réalisateur et acteur principal du film, Gianni Di Gregorio, qui interprète son alter égo dans ce film. Ce moment d'échange avec le public a contribué à rendre le film  plus attachant et intéressant que si je l'avais vu seul. Gianni Di Gregorio est une personne très douce, calme, souriante et très bienveillante, tout comme le personnage du film. Il dit avoir voulu faire un film "sur les timides, pour les timides". C'est là son troisième film, après Le Déjeuner du 15 août (2008) et Gianni et les femmes (2010) où, à chaque fois, il était réalisateur et l'acteur principal.
Il explique être incapable de réaliser un film sans humour, sans en faire une comédie. Pour lui c'est essentiel.
J'ai été surprise aussi d'apprendre qu'il participé à l'écriture du film dramatique sur la mafia italienne Gomorra, sorti en 2008.

Photo prise lors de l'avant-première du film le 10 février 2015
Crédit photo : cinéma Star de Strasbourg

J'ai appris beaucoup aussi sur le contexte de la culture en général et du cinéma en particulier en Italie qui n'est pas très florissant. Comme l'expliquait Gianni Di Gregorio ainsi que sa distributrice française, le cinéma est en Italie une véritable industrie où les petits films d'auteurs sont noyés dans la masse et complètement méconnus. Il sous-entend même que ses films marchent mieux à l'étranger, notamment en France où le cinéma est privilégié, notamment grâce à un véritable réseau de cinéma d'art et d'essai.

Photo prise lors de l'avant-première du film le 10 février 2015
Crédit photo : cinéma Star de Strasbourg


Sortie en France le 18 février. Avant-Première à Strasbourg, cinéma Star-Saint-Exupéry le 10 février 2015.  

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