jeudi 26 janvier 2017

L'insouciance de l'enfance balayée par la barbarie des hommes : Petit Pays, un magnifique roman mélancolique et bouleversant.

Voici un autre succès de la dernière rentrée littéraire. L'auteur, Gaël Faye, né en 1982 au Burundi livre avec Petit Pays un magnifique roman inspiré de son enfance, bien qu'il se défend d'avoir écrit une histoire autobiographique.


Le petit pays en question, c'est donc le Burundi, coincé entre le Congo, la Tanzanie et le Rwanda. Un pays au régime instable qui  n'avait encore jamais connu la démocratie en 1993.

Un roman sur la fin de l'enfance

La première partie du livre relate l'enfance de Gabriel avec ce qu'elle compte d'innocence et d'insouciance. Un enfant de 10 ans qui va à l'école, rêve d'avoir des vêtements à la mode, joue avec ses copains, vole des mangues et écrit à sa correspondante française. Le narrateur raconte son quotidien dans cette impasse d'un quartier privilégié de la capitale où vivent des familles de diplomates, des couples mixes et des expatriés. A la maison, il partage son temps avec sa soeur, son père français et sa mère rwandaise. Dehors, Gaby aime jouer avec ses copains Gino, Armand et les jumeaux qu'il retrouve dans un vieux van pour faire les quatre-cent coups, à l'ombre des manguiers et des frangipaniers.
Il aime la plénitude qui règne dans sa vie, même après la séparation de ses parents. Sa mère, réfugiée Rwandaise est partagée entre son mal du pays et son envie d'émigrer en Europe. Gaby est chouchouté par les employés de maison, Prothé, Innocent, Donatien, issus des quartiers populaires de la ville. Quant à la politique, son père lui interdit d'en parler, ce sont des affaires d'adultes. Mais des bruits courts, les tensions montent et la réalité du pays finit par faire éclater la bulle d'innocence dans laquelle se trouvait le garçon de dix ans.

Un témoignage sur la montée insidieuse de la violence

La seconde partie du livre est plus inquiétante, plus sombre. Le narrateur décrit la montée subtile des tensions dans ce pays au régime politique instable, la violence grandissante au Burundi et au Rwanda qui poussent les gens à prendre parti, presque malgré eux. C'est ainsi que le pays se divise. Les faits sont racontés du point de vue d'un enfant de dix ans qui remarque des changements dans l'attitude des adultes. Gabriel comprend qu'il y a dorénavant deux camps : les Hutus et les Tutsis...

En effet, après la ferveur populaire suscitée par les premières élections démocratiques de l'histoire du pays, un énième coup d'état a lieu. S'en suit le couvre-feu et un climat d'insécurité permanente. 
Que ce soit au Burundi ou au Rwanda, des tensions raciales s'insinuent sournoisement dans la population. Pourquoi et comment les Hutus se sont mis à détester et à persécuter les Tutsis? Gabriel l'ignore. Il ne comprend pas. Personne ne semble vraiment savoir les véritables raisons d'ailleurs. Mais la violence monte, insidieusement. Lorsque Gaby et sa soeur accompagnent leur mère au mariage de leur oncle au Rwanda, ils ressentent de plein fouet, en tant que Tutsis, la violence sous-jacente de ce pays qui est, à ce moment là, une poudrière prête à exploser. La métaphore du volcan et du séisme revient plusieurs fois. "Les hommes de cette région étaient pareils à cette terre. Sous le calme apparent, derrière la façade des sourires et des grands discours d'optimisme, des forces souterraines, obscures, travaillaient en continu, fomentant des projets de violence et de destruction qui revenaient par périodes successives". Séismes terrestres et séismes politiques se succèdent dans ces pays de la région des grands lacs. Jusqu'à la secousse finale, terrible, sanguinaire.

Gaby se réfugiera dans les livres, prêtés par sa voisine. Mais sa famille, à l'image du pays, finira par imploser, frappée de plein fouet par la tragédie. Les histoires d'adultes viennent ainsi bouleverser l'enfance de Gabriel, le forçant à grandir trop vite, faisant éclater sa bulle d'insouciance. Bien qu'il tente de convaincre ses copains qu'ils ne sont encore que des enfants, ces derniers sont dorénavant prêts à faire la guerre. C'est ainsi que la violence se banalise, que la vengeance entraîne la vengeance. Jusqu'à l'horreur absolue.
"Le génocide est une marée noire, ceux qui ne s'y sont pas noyés sont mazoutés à jamais" (p 185)

Un roman tendre, poétique et mélancolique

Tout au long du récit, on croise de nombreux de personnages secondaires, des oncles et tantes, des cousins, des voisins, tous attachants, avec leurs histoires, leurs secrets. Chaque personnage apporte quelque chose au récit. Certains blancs se positionnent encore comme des anciens colons, comme Jacques, cet ami de la famille. Certains burundais font comme si tout allait bien, d'autres sentent l'imminence du drame. Certains pensent à l'exil, d'autres veulent rester à tout prix. On en apprend aussi pas mal sur l'histoire du Burundi, les coups d'Etat passés, l'optimisme forcé de son peuple. C'est aussi un livre sur l'exil, qui a une résonance particulière encore aujourd'hui dans le contexte des migrations internationales.
Enfin, tout au long du roman, on est plongé dans la vie de ce "petit pays" avec de belles descriptions des paysages, de la faune, de scènes quotidiennes et de traditions.

Petit Pays est un roman magnifique qui, sous la forme d'un roman d'apprentissage, raconte superbement bien l'Afrique, son peuple, la politique et cet aspect tragique de l'Histoire assez récent : les massacres inter-ethniques et la guerre civile au Burundi et au Rwanda. Sont également abordés le rôle, ou plutôt l'indifférence, de la communauté internationale et de la France.

Gaël Faye use d'une écriture à la fois belle, douce et poétique mais qui est aussi par moment sombre, dure et percutante. Il alterne phrases courtes, incisives avec réflexions philosophiques, oniriques et mélancoliques. C'est un récit plein de sagesse et de nostalgie par rapport à l'enfance, à l'insouciance, aux temps de paix. L'auteur est également chanteur et, si certains passages très poétiques résonnent comme les paroles d'une chanson, ce n'est pas une coïncidence...

A la fin du roman, que j'ai lu en deux jours, je suis restée pensive et bouleversée. Un premier roman réussi !

Petit Pays / Gaël Faye . - Grasset , 2016
Prix Goncourt des Lycéens 2016


Quelques belles phrases relevées en cours de lecture : 

"Au temps du bonheur, si l'on me demandait "Comment ça va?" je répondais toujours "Ca va !". Du tac au tac. Le bonheur, ça t'évite de réfléchir. C'est par la suite que je me suis mis à considérer la question. A soupeser le pour et le contre. A esquiver, à opiner vaguement du chef. D'ailleurs, tout le pays s'y était mis. Les gens ne répondaient plus que par "Ca va un peu". Parce que la vie ne pouvait plus aller complètement bien après tout ce qui nous était arrivé." p 19

"Tu causes, tu causes, mais je connais l'envers du décor, ici. Quand tu vois la douceur des collines, je sais la misère de ceux qui les peuplent. Quand tu t'émerveilles de la beauté des lacs, je respire déjà le méthane qui dort sous les eaux. Tu as fui la quiétude de ta France pour trouver l'aventure en Afrique. Grand bien te fasse! Moi je cherche la sécurité que je n'ai jamais eue, le confort d'élever mes enfants dans un pays où l'on ne craint pas de mourir parce qu'on est..." p 27

"La vieille s'accrochait à son passé, à sa patrie perdue et le jeune lui vendait son avenir, un pays neuf et moderne pour tous les Rwandais sans distinction. Pourtant ils parlaient bien tous les deux de la même chose. Le retour au pays. L'une appartenait à l'Histoire, et l'autre devait la faire." p. 71

"Un vent chaud nous enveloppait, s'enroulait un instant autour de nous et repartait au loin, emportant avec lui de précieuses promesses" p. 71

"Le cabaret était la plus grande institution du Burundi. L'agora du peuple. La radio du trottoir. Le pouls de la nation. Chaque quartier, chaque rue possédait ses petites cabanes sans lumières, où, à la faveur de l'obscurité, on venait prendre une bière chaude, installé confortablement sur un casier ou sur un tabouret, à quelques centimètres du sol. [...] Dans ce petit pays où tout le monde se connaissait, seul le cabaret permettait de libérer la parole, d'être en accord avec soi. On y avait la même liberté que dans un isoloir. Et pour un peuple qui n'avait jamais voté, donner sa voix avait son importance." p. 86

"Bientôt ce serait la fin de mon anniversaire, je profitais de cette minute avant la pluie, de ce moment de bonheur suspendu où la musique accouplait nos coeurs, comblait le vide entre nous, célébrait l'existence, l'instant, l'éternité de mes onze ans, ici, sous le ficus cathédrale de mon enfance, et je savais alors au plus profond de moi que la vie finirait par s'arranger" p.110

"Les hommes de cette région étaient pareil à cette terre. Sous le calme apparent, derrière la façade des sourires et des grands discours d'optimisme, des forces souterraines, obscures, travaillaient en continu, fomentant des projets de violence et de destruction qui revenaient par périodes successives comme des vents mauvais : 1965, 1972, 1988. Un spectre lugubre s'invitait à intervalle régulier pour rappeler aux hommes que la paix n'est qu'un court intervalle entre deux guerres. Cette lave venimeuse, ce flot épais de sang était de nouveau prêt à remonter à la surface". p 114

"Cet après-midi là, pour la première fois de ma vie, je suis entré dans la réalité profonde de ce pays. J'ai découvert l'antagonisme hutu et tutsi, infranchissable ligne de démarcation qui obligeait chacun être d'un camps ou d'un autre. Ce camps, tel un prénom qu'on attribue à un enfant, on naissait avec, et il nous poursuivait à jamais". p 132


"Tout un attirail rassurant nous persuadait que l'on pouvait écarter la violence, la tenir à distance. On vivait dans une atmosphère étrange, ni paix ni guerre. Les valeurs auxquelles nous étions habitués n'avaient plus cours. L'insécurité était devenue une sensation aussi banale que la faim, la soif ou la chaleur. La fureur et le sang côtoyaient nos gestes quotidiens." p 173

"On ne doit pas douter de la beauté des choses, même sous un ciel tortionnaire. Si tu n'es pas étonné par le champs du coq ou par la lumière au dessus des crêtes, si tu ne crois pas en la bonté de ton âme, alors tu ne te bats plus, et c'est comme si tu étais déjà mort". p 181

"L'image de leur innocence, de toutes les innocences de ce monde qui se débattaient à marcher au bord des gouffres. Et j'avais pitié pour elles, pour moi, pour la pureté gâchée par la peur dévorante  qui transforme tout en méchanceté, en haine, en mort. En lave." p 206

vendredi 20 janvier 2017

"Les Sorcières de la République" : un roman féministe, satirique et engagé très original qui mélange les formes littéraires et les époques.

En voici un livre original, tant sur le fond que sur la forme! Pour se lancer dans sa lecture, il faut s'accrocher car le style est un peu déroutant au début. Mais être coincée 4 heures dans un avion sans autre distraction m'a finalement permis de m'y plonger et c'est sans regrets car cela m'a permis de découvrir un roman expérimental, fort bien documenté et très intéressant.

Les sorcières de la République, c'est à la fois un roman de science-fiction ancré dans notre actualité, une fable mythologique futuriste, une critique de la société française actuelle, un pamphlet féministe et un livre révolutionnaire à tendance philosophique, le tout écrit avec beaucoup d'humour et d'ironie ! Bref un joyeux mélange de styles.



L'histoire : 

On est en France en 2062. Un procès s'ouvre devant des milliers de personnes dans ce qui était auparavant le Stade de France et est dorénavant un gigantesque tribunal. Ce procès, c'est celui de la Sibylle, prophétesse des temps modernes, accusée d'avoir contribué à une amnésie collective en 2020 nommée le "Grand Blanc". A cette époque, les déesses grecques étaient descendues de l'Olympe pour se mêler à la population française et organiser une prise de pouvoir des femmes. Pour cela, les déesses ont d'abord créé le Parti du Cercle, à la fois groupe féministe de réflexion et parti à dimension philosophique et ésotérique, avant de préparer les élections présidentielles de 2017. Mais la prophétie de la Sibylle et la révolution féministe tant attendue ont échoué. Alors, comment une amnésie collective sur plusieurs années a-t'elle pu avoir lieu ? De quoi est accusée vraiment la Sibylle?

En 2062, la société est de nouveau superficielle, les idéaux oubliés, le réchauffement climatique est la cause de tous mes maux, certains pays ont disparu et les migrations climatiques sont nombreuses. Le président de la République est tiré au sort, la publicité omniprésente tout comme les réseaux sociaux.
Les citoyens veulent lever le voile sur un aspect de l'Histoire de France, le Grand Blanc de 2020, qui traumatisa une grande partie de la population. C'est pourquoi a lieu le jugement de la seule protagoniste encore vivante : la Sibylle. C'est en décrivant ses pensées, en relatant son histoire et son procès que se construit le roman. Le récit se fait à travers des formes très variées avec toujours une bonne dose d'humour grinçant et de cynisme.

Un récit futuriste ancré dans la réalité

Pour résumer : des figures de la mythologie grecque sont jugées dans le futur pour faire le point sur une période du passé de la société française qui est actuellement notre présent. Vous suivez ? Non? Ce n'est pas grave, on finit par se laisser embarquer par cette histoire rocambolesque.

Certes, c'est un récit futuriste mais qui est très ancré dans la réalité : les allusions à la politique française actuelle sont nombreuses, (même le coup du petit pain au chocolat de J-F Coppé y est !) de même que certains faits de société comme les dérives de la mondialisation, des médias, de la société du spectacle. Mais le sujet phare de ce livre est bien sûr la place des femmes dans la société, l'utopie d'une révolution féministe dans une société "phallique", l'ambition de développer la sororité (l'expression de la solidarité entre femmes. voir définition ici) au point d'en faire la devise de cette nouvelle République : "liberté, égalité, sororité".
En parallèle, on suit l'origine et l'histoire des déesses de l'Olympe qui, après des millénaires d'oppression masculine, ont décidé de se rebeller, de descendre sur Terre, de trouver un pays où se fondre dans la masse et où organiser une révolution féministe.

Un livre satirique et révolutionnaire

Les sorcières de la République dresse une satire de notre société hyper-connectée et de l'omniprésence des réseaux sociaux. Le déroulement du procès de la Sibylle est un véritable show, un "spectacle" surmédiatisé, présenté sous forme de télé-réalité : à chaque pause, la chaine de télévision nationale propose de participer à des jeux absurdes en vue de gagner des points de sommeil ou des visites chez le dentiste ! De plus, des caméras filment l'accusée 24 h sur 24 h même dans les moments intimes et difficiles, sans notion aucune de l'indécence.

Ce livre permet également une re-découverte des dieux, déesses, muses de la mythologie grecque, de l'origine avec Gaïa jusqu'à la prophétesse Sibylle. Des femmes qui passent toujours au second plan et doivent se battre pour faire valoir leurs droits, et ce, même chez les déesses ! Ce roman est super bien documenté, avec plein de références à l'histoire, à la mythologie, à l'actualité...
D'ailleurs, à propos du "Grand Blanc", c’est un événement qui se serait passé en Grèce, vers 3080 avant J-C où, après une guerre civile vraiment affreuse, le nouveau gouvernement interdit aux gens d’y faire allusion.

Une performance littéraire

Certains passages du roman sont vraiment ardus et j'ai survolé quelques pages plus que d'autres. Le mélange des styles est aussi stimulant que déroutant. C'est vraiment un livre non conventionnel où se mêlent l'écriture romanesque, le théâtre, la poésie, la satire et le pamphlet, mélangeant politique actuelle, débat féministe et mythologie grecque. Ainsi, au gré des chapitres, on lit des dialogues de tragédie grecque, des textes prophétiques, de la poésie, une chronique journalistique, des échanges de mails, des "live" du procès, des programmes de la chaîne Canal National, des "VDM" de sorcières, des textes de lois... Par exemple, j'ai bien ri en lisant un échange de mails hilarants entre Arthémis et Jésus-Christ qui, malgré leurs divergences, se trouvent de nombreux points communs et n'en peuvent plus de devoir s'occuper de ses humains qui ne font rien comme prévu! (voir un extrait dans les citations plus bas).

Les sorcières de la République  est un livre superbement bien écrit et bien construit, intelligent, déconcertant, engagé. Le mélange des genres, des époques et des sujets abordés en fait une véritable performance littéraire. Une bonne surprise de la rentrée littéraire 2016 !

A propos de l'auteure :
Chloé Delaume (pseudonyme) est une écrivain et éditrice française. Elle a écrit ce livre en 3 ans. "Elle définit elle-même son entreprise littéraire comme une « politique de révolution du Je » dont la volonté interne serait de « refuser les fables qui saturent le réel, les fictions collectives, familiales, culturelles, religieuses, institutionnelles, sociales, économiques, politiques et médiatiques. »


Quelques citations :

LIVE du procès :
"Nous sommes le 6 février 2062, l'Apocalypse n'a pas eu lieu, la Terre compte à ce jour dix milliards d'êtres humains. La température extérieure est de 35 degrés Celsius. Elle s'infiltre sous le dôme malgré tous les efforts de climatisation." p. 24

Récit de la Sibylle :

"J'ai sauvé le monde de l'Apocalypse contre ma volonté. Si j'ai participé ensuite, ce n'était qu'en tant que consultante. Nous avons pris le pouvoir en France, mais de manière démocratique. Nous avons travaillé à cela durant cinq ans. Objectifs, plans, plannings. Evènements à venir, catastrophes à dévier. Agir, faire advenir. Utiliser, anticiper, je fournissais les informations. Profession : prophétesse, et bientôt directrice du centre de formation." p. 25

"Le premier cercle, le Parti du Cercle, les Sorcières de la République. Les voeux des femmes françaises parfaitement exaucés, Le Nouveau Commencement et ses enseignements. Liberté, Parité, Sororité." p 26

"Mon secret, je ne sais pas. J'aimerai sincèrement vous répondre autre chose que : Je suis l'Elue, choisie entre toutes pour être immortelle, conseillère des déesses au teint de rose, prophétesse à jamais vêtue en taille 36, préservée des tumeurs autant que des vergetures. J'ai conscience d'être privilégiée. Cela étant, oui, je m'entretiens. Mais vous savez, je n'ai pas le choix. J'ai deux mille neuf cent treize ans, si le coup du kilo de fin d'année, passée la quarantaine, je l'avais laissé s'installer, c'est pas en fourgon blindée mais en grue qu'on m'aurait déplacée ici." p 61

"En 2013, le Bangladesh était le septième pays le plus peuplé au monde. 152 518 015 habitants. La crise écologique mondiale, les catastrophes économiques, l'épuisement des ressources humaines. Aujourd'hui, le Bangladesh n'existe plus, et à peine dix pour cent de sa population a eu le temps de migrer avant que la mer ne reprenne ses droits." p 142

"Il fallait un pays où la foi fût une blessure, la déception une habitude, la notion d'avenir une boutade. Un pays en attente d'un miracle politique, qui était prêt à croire en la magie de "Dire, c'est faire". Nous étions attendues, secrètement, en terre de France. Un pays de bonne volonté, mais qui rechigne aux sacrifices et est expert en grommellements. Un pays qui, depuis qu'existent les statistiques, se distingue par sa consommation élevée d'antidépresseurs, de vin, de banderoles, de fromages, d'escarpins et de viande porcine." p. 182

"Les partis politiques s'appropriaient les mots pour les vampiriser, mais même le dictionnaire était déjà exsangue. Rien à tirer de rien, plus personne ne veut jouer une fois que les caisses sont vides et les dés trop pipés n'attirent que l'abstention. Se projeter devenait difficile.[...] Les esprits et les coeurs, tout se recroquevillait. L'hédonisme sécuritaire en son doux costume brun séduisait les Français. Qui sur d'autres questions s'avéraient plus lucides." p 188

"Elle est la vie, elle est vivante. Gaïa, terre. Elle se peuple peu à peu, elle s'unit à son fils [...] Pour premières naissances : les Titans, les Titanides et les Cyclopes. L'accouchement des Hécatonchires, triplés, cinquante têtes et cent bras chacun, se déroule sur soixante-sept heures et sans la moindre péridurale. Gaïa est courageuse. Gaïa est la Terre-Mère." p 261

"Elisabeth Ambrose, 59 % des voix. L'abstention a été infime, les femmes et leurs alliés ont sauté hors des chapines. C'est le patriarcat, la répulbique des hommes, les valeurs dominantes qui ont été rejetés. Vous connaissé l'adage : on vote pour, parce que contre." p 308

"Qu'est-ce que le désespoir? Je vous le demande à tous. Posez-vous la question, vous ne serez pas les premiers. Rester poli, même quand on pleure chaque jour au coucher du soleil? Le fondement de tout bonheur, un aiguillon sécurisant ou un ultimatum à Dieu?" p 312

"L'histoire ne s'abîme pas toute seule. Une utopie, un parti pris, un cercle, des femmes enfin unies, le partage des pouvoirs, la fin du plafond de verre; courte-échelle, les frangines, renvoyez l'ascenseur. C'était ça le scénario. Un entrechat de coté. Scénographie sociale, sorcières républicaines, sororité chorale, cérémonies, rituels, l'unité nationale festoyant aux fêtes païennes. Le ballet était gracieux, les équinoxes sacrés ; mais à trop d'arabesques, on risque la foulure." p 325

Extrait d'un échange de mails entre artémis.delolympe@gmail.fr et jesus-christ.superstar@royaumedescieux.org  :

"[...] Mais je peux t'assurer que l'Apocalypse n'a pas eu lieu, même si c'est tellement le bordel que ton daron ne s'en aperçoit même pas. Les gens souffrent comme jamais et Déméter l'a vu : la planète agonise, partout ça pue la mort. Tu es revenu pour rien, personne ne te reconnaît, ne te croit, ne t'écoute. Et tu n'as aucun Juste, tu le vois bien, à sauver. Au fond de toi, tu le sais. Il n'y aura pas d'Apocalypse. Le plan de Dieu, c'est finito. Ça fait des siècles que t'attends ça, que tu te sacrifies pour le bien de l'entreprise paternelle et que tu refoules tes envies de carrière, tes rêves à toi." p. 163

Extraits de la nouvelle constitution :

"Article Premier. La France est une République indivisible, laïque, démocratique, paritaire et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction biologique, ainsi que la protection et la libre circulation de tout corps vivant sur son territoire. Elle respecte toutes les croyances, à condition que celles-ci ne soient par organisées en faveur du phallocentrisme. Elle respecte également les femmes qui ont des règles douloureuses, en leur accordant un congé menstruel." p 316

"Article 2. La langue de la République est le français. Contrairement à la langue de LOL, patois postnumérique pratiqué sur l'ensemble du territoire, la langue française rpéond à des normes orthographiques et grammaticales précises, évolutives mais obligatoires. Sa forme écrite utilise l'alphabet latin, des signe diacritiques, des ligatures; mais nullement les émoticônes ou les GIF animés." p 317



mercredi 18 janvier 2017

"La mémoire des embruns" : un roman émouvant sur l'introspection d'une vieille femme au crépuscule de sa vie.

Nous revoilà partis pour l'Australie avec ce roman de Karen Viggers, La mémoire des embruns, qui nous fait partager l'introspection d'une femme au crépuscule de sa vie sur fond de paysage marin du Sud de la péninsule.


L'histoire :

Mary a 75 ans et souffre d'insuffisance cardiaque. Un jour, un vieil homme qu'elle semble avoir connu par le passé lui apporte une mystérieuse lettre. Cela la bouleverse énormément. Suite à cette visite, elle demande à sa petite fille de l'emmener sur l'île où elle a vécu dans sa jeunesse avec son défunt mari, Jack, pour pouvoir finalement y rester quelques jours, afin de réfléchir, s'apaiser, méditer et se préparer pour ses derniers instants... Face à l'incompréhension de sa famille qui considère sa démarche comme pure folie étant donné son état de santé, elle se retrouve d'autant plus isolée. Seul son fils Tom, un quadragénaire quelque peu taciturne, semble la comprendre.

Ce dernier est à la fois hanté et fasciné par son séjour de six mois en Antarctique en tant que mécanicien il y a neuf ans de ça. Durant cette période où il était coupé du monde, plusieurs événements ont bouleversé sa vie. Désormais, alors qu'il mène une existence plutôt monotone, il songe à retourner au pôle Sud pour observer les manchots et retrouver une certaine solitude et plénitude qui lui manquent mais souhaite en même temps profiter de la présence de sa mère dont il est assez proche. Sa rencontre avec la pétillante Emma, une jeune biologique fêlée du pôle Sud comme lui, va le secouer. Or, derrière cette femme indépendante et brillante, se cache une personne fragile et inconstante.

Sur l'île Bruny où elle s'est recluse, Mary repense à son premier amour, à sa vie avec Jack, à la naissance de ses enfants et leur vie particulière dans un phare au sud de l'Australie. Au crépuscule de sa vie, elle fait le bilan, pense à ses erreurs, à ses bonheurs passés... Entre regrets et satisfactions, elle cherche l'apaisement. Mais elle est toujours hantée par cette lettre qu'elle ne parvint pas à brûler et qui semble contenir un pesant secret.
Chaque jour, Léon le garde forestier de l'île, passe la voir pour s'assurer que tout va bien. C'est un jeune homme bourru, renfermé, qui semble toujours en colère. Mais petit à petit, Mary va réussir à l'"amadouer".

Un roman émouvant, sensible et bien documenté.

Alternant les chapitres relatant les souvenirs et les sentiments de Mary avec ceux racontant les déboires de Tom, et quelques incursions dans les pensées de Léon, l'auteure dépeint avec pudeur, émotion et mélancolie les relations humaines. A l'approche de la mort d'un parent, les membres d'une famille réagissent différemment par la compassion, la colère, l'impuissance, l'ignorance ou encore la nonchalance. Par ailleurs, chacun porte le poids d'un passé qui empêche d'avancer dans la vie.

Karen Viggers décrit sublimement, avec tendresse et  une touche de poésie, les paysages australiens de ce bord de mer, l'ambiance particulière du cap Bruny au sud de la péninsule, son climat venteux, rude, sa faune.
La vie en Antarctique est également superbement relatée, avec sa beauté, sa grandeur, sa magie, mais aussi sa violence, et elle explique pourquoi un séjour au Pôle Sud bouleverse un homme à tout jamais. L'auteure, vétérinaire spécialiste de la faune sauvage a notamment exercé en Antarctique et sait donc de quoi elle parle, cela se sent. Il suffit de lire les citations ci-dessous pour s'en rendre compte.

Des longueurs et un certain essoufflement de l'intrigue

La mémoire des embruns est un beau roman, émouvant, sensible mais qui contient toutefois pas mal de longueurs. J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. Le récit commence assez fort avec des phrases courtes, un certain suspens et la révélation rapide d'une intrigue avec l'arrivée de cette mystérieuse lettre. Mais ensuite, on part dans les souvenirs et l'introspection de Mary et on se demande où cela va bien nous mener. L'issue du roman est elle sans surprise, on avait deviné la fin depuis longtemps ! 

Malgré cela, c'est un beau livre sur l'approche de la mort, les relations familiales, les non-dits, la confiance en soi, le poids du passé, les questionnements existentiels. Il y a une dimension contemplative et philosophique dans ce récit ce qui fait que, sans être un grand roman, La mémoire des embruns est une lecture plaisante et intéressante.



Quelques citations pour se faire une idée du style :

"Et si l'auteur de la lettre revenait? Il fallait qu'elle se décide. Mais que faire? Cette lettre où fusionnaient passé ou avenir était comparable à un lourd fardeau. Son humeur devint chagrine, elle était irritable. Elle qui aurait dû se laisser vivre tranquillement , à présent que Jack n'était plus là et que sa propre santé déclinait, était sommé d'agir. A cause de ce bout de papier, elle devait reprendre les choses en main." p.17

"Avec le temps, elle avait appris à compenser par les plaisirs simples, le chant des oiseaux, un bon rôti, une compagnie agréable, un roman préféré, le réconfort des paroles non dites et pourtant tacitement comprises." p.20

"Jack et elle étaient assis main dans la main sur la vaste plage sauvage et assistaient au retour des pingouins. Le clair de lune déposait son blanc scintillement sur les ventres dodus des oiseaux qui égermaient de l'océan. Aujourd'hui, la colonie était sûrement désertée, les derniers jeunes puffins étant partis fin avril pour leur éprouvant voyage migratoire jusqu'en Sibérie." p 28

"Mary se retint de lui dire qu'il était important de ne pas oublier de vivre. Jeune, on pense que l'existence n'a pas de fin. Et, quand la vie vous rattrape au tournant, on regrette de ne pas avoir mieux utilisé son temps. Pourtant, à ne jamais perdre la perception du temps qui passe - en quête d'intensité existentielle-, on risque de passer à coté du sens de sa vie." p 31

"L'Antarctique possède un charme auquel on succombe pour la vie. Peut-être est-ce l'effet du paysage; sa sauvagerie, son désert, sa nudité. Ou peut-être est-ce à cause de tout ce blanc? Ou l'intensité des relations qu'on y noue. Quoiqu'il en soit, ce vaste espace et cette clarté resplendissante opèrent sur vous une transformation. Vous vous découvrez autre, nouveau. Vous voilà capable de vous fondre dans les lointains. Et cette sensation de liberté vous donne des ailes. En même temps, le germe d'une nostalgie éternelle a été planté en vous. Vous ne penserez plus qu'à y retourner. A vous glisser dans cette nouvelle peau qui est la vôtre sur la banquise, ce "moi" qui ne connait plus les bornes conventionnelles" p 82

"Elle avait souvent souhaité pouvoir enseigner à ses enfants comment empêcher les relations de s'étioler dans un couple. L'art du bonheur conjugal. Mais, même si elle était en mesure de leur décrire ce qui se passait dans son cœur, il n'était pas question de leur dicter la manière de mener leur vie. Impossible de leur épargner les souffrances douces-amères engendrées par les désillusions et les erreurs. Faire renaître l'amour de ses cendres était un prodige dont le secret n'était pas transmissible. On ne pouvait pas épargner aux autres le chagrin. Il était inscrit dans la destinée de chacun. Si c'était à refaire, elle s'y serait peut-être prise autrement." p 117

"Du haut de son grand âge, elle distinguait la maille qui avait sauté dans le tricot de leur vie commune. Elle avait mis des années à comprendre que, si on ne les prononce pas à point nommé, les mots s'effacent pour toujours." p 118

"Nous étions, je crois, une famille ordinaire. Avec du bon et du mauvais. Du bonheur et de la tristesse. N'est-ce-pas ainsi pour tout le monde? On habitait un drôle d'endroit. Mon âme en est imprégnée. Mais j'ai beau ne pas être tout à fait comme les autres, j'ai les mêmes besoins. L'amour, la compagnie, l'espoir, le travail, les loisirs. Maman a toujours été là pour moi. Elle est la force invisible et muette derrière ma guérison."p 124

"Bientôt, elle serait en mesure de biffer une ligne supplémentaire de sa liste. Et puis, c'était merveilleux de s'échapper du chalet. Le sable fouetté par les embruns. Un océan de lumière perlée et scintillante. Le monde était beau et elle en faisait partie, là, lancée à une allure extravagante. Le soleil échancrait les nuages et étincelait les flots"  p 166

"J'ai appris à cueillir ces moments de bonheur au fil d'une existence ordinaire. Il s'agit de favoriser un certain état d'esprit imperméable à l'effervescence ambiante. Rien à voir avec l'euphorie qu'on éprouve au Pôle, mais une forme de paix est néanmoins à notre portée." p.223

"Se dire qu'on a construit un mariage durable procure une certaine satisfaction. En restant ensemble, ils avaient accompli une chose précieuse et intangible - un acte de confiance mutuelle et de solidarité révélateur : ils étaient passés par une rude épreuve sans être détruits. Il y avait de quoi se réjouir" p 329

vendredi 6 janvier 2017

"Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une" le livre bien-être de 2016

Le "feel good book" de l'année 2016 est sans aucun doute Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une. Ecrit sous la forme d'un roman, se lisant très facilement, voici un livre rempli de conseils pour prendre soin de soi, s'ouvrir au autres, s’apaiser, profiter de chaque instant et trouver un sens à sa vie. Rien que ça ! Ecrit par Raphaëlle Giordano, écrivain, artiste et coach en créativité ce livre est un des plus gros succès de librairie et de bibliothèque de l'année 2016.

Une couverture plutôt "girly", des conseils "miracles", une histoire pleine de bons sentiments... J'avoue que j'étais assez sceptique sur le contenu de ce livre. Alors pourquoi j'ai tout de même aimé ? Déjà parce-qu'il s'agit d'un roman et non d'un livre de développement personnel classique : cela en facilite la lecture,  il y a une petite intrigue et on peut s'identifier à certaines des interrogations de la femme au coeur de l'histoire. De cette manière, l'imprégnation des différents conseils se fait plus facilement car on n'est pas impliqué directement. C'est la même recette qu'employait Laurent Gounelle dans L'homme qui voulait être heureux qui raconte l'histoire d'un homme qui a presque tout pour être heureux mais est amené à effectuer un cheminement intérieur après sa rencontre avec un vieux sage lors de vacances à Bali. On retrouve là aussi l'histoire de la rencontre et du cheminement intérieur.
Ensuite, j'ai probablement été plus réceptive à ce récit car il répond à des questionnements personnels et à un certain besoin d'apaisement. De plus, il faut reconnaître que c'est un roman qui se lit bien et qui m'a même surpris sur la fin. Enfin, c'est un petit livre optimiste, ce qui, il faut bien l'avouer, fait du bien de temps en temps !


L'histoire :

Camille, 38 ans, est en couple et maman d'un jeune garçon. Dans le cadre de son travail, elle se retrouve un soir, par une pluie battante, en panne de voiture au fin fond de la cambrousse. Elle se réfugie alors chez un couple plus âgé pour demander de l'aide. Accueillie chaleureusement, se retrouvant loin de ses repères mais aussi de ses problèmes, elle fond soudain en larmes. Lorsque son hôte, Claude, l'interroge sur les raisons de son désarroi, elle reconnait que, bien qu'elle ait tout avoir pour être heureuse, elle ressent depuis un certain temps de la lassitude et ne se sent pas épanouie dans sa vie. Claude, très à l'écoute, lui apprend qu'elle semble souffrir de "routinologie aigue". Comment peut-il poser un diagnostic aussi farfelu ? Simplement car lui-même est "routinologue" et que c'est sa spécialité d'aider les personnes à s'épanouir davantage. Ainsi, il lui propose son aide pour l'aider à retrouver du sens à sa vie. D'abord très sceptique, Camille finit plus tard par le recontacter voyant qu'elle s'enlise dans son couple et que les rapports avec son fils se compliquent. Après cette deuxième rencontre, Claude va lui donner toute une série d'exercices à réaliser. Elle s'engage ainsi dans un cheminement personnel qui va l'aider à avoir davantage confiance en soi, à reprendre en main son couple, sa relation avec son fils et sa vie professionnelle.

Personnellement, c'est un livre qui m'a fait du bien car il permet de prendre du recul sur sa vie, de relativiser, et d'apprendre à positiver. Un petit roman réconfortant qui fait réfléchir sur ses choix, ses objectifs, ses attentes, ses défauts et ses qualités cachées. On a tous des rêves et on peut tous y arriver en se donnant les moyens, et ce, malgré des échecs et des difficultés. Les conseils qui y sont dévoilés permettent de prendre davantage soin de soi mais aussi à s'ouvrir aux autres, les deux allant de pairs.

En ce début d'année, je vous souhaite donc de prendre soin de vous, de vous épanouir, de poursuivre vos rêves, de vous concentrer sur les belles petites choses de la vie, de faire plein de belles rencontres et de chouettes découvertes !

Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une / Raphaëlle Giordano. Eyrolles, 2015


Voici quelques citations que l'auteur a piocher pour illustrer ses propos :

"Faire ce que tu aimes, c'est la liberté, aimer ce que tu fais, c'est le bonheur".

"On ne peut jamais se prémunir des éventuelles souffrances car elles font partie de la vie. vouloir y échapper est impossible. La vie est faite de pain noir et de pain blanc. Chacun doit l'accepter comme part entière des règles du jeu de l'existence ! Résistez à cette réalité ne fait que renforcer le mal-être. C'est pourquoi les sages apprennent à agir sur ce quoi ils ont prise, non sur le cours extérieur des évènements mais sur la façon de les appréhender".

"Un sourire ne coûte rien et a pourtant une influence considérable sur votre entourage comme sur votre propre moral"

"le succès est la capacité d'aller d'échec en échec sans jamais perdre son enthousiasme"- W Churchill

et quelques exercices proposés :

L'objectif  est de passer du cercle vicieux au cercle vertueux.

Le cercle vicieux : pensée négative - manque d'énergie - tristesse - découragement - peurs - laisser aller - mauvaise estime de soi- repli sur soi - sensation d'être une impasse - vision floue - perspectives incertaines.

Le cercle vertueux : pensée positive - attitude philosophique dynamique - entrain - enthousiasme communicatif - prendre soin de soi - bonne estime personnelle - ouverture aux autres - créativité - solutions - réussite.

Voici comment procéder:


- Lister les choses à changer;
- Faire des ancrages positifs : penser à un moment fort de la vie, puis associer un mot, une image ou un geste à cet instant de sécurité et de bonheur afin de réactiver son ancre quand on en a besoin pour ressentir la sensation de sécurité et de confiance. Visualisation mentale à faire dans un endroit calme.
- Lister ses expériences et qualités personnelles ;
- Faire le portrait de la personne qu'on souhaite devenir ;
- Changer son filtre de perception sur la réalité : prendre des clichés imaginaires des choses positives. Etre à l’affût du beau.
- Lister ses objectifs selon la méthode SMART : Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes, dans un Temps défini
- Tenir un carnet du positif ;
- Ecouter vraiment, être en empathie ;
Empathie sèche : entendre et compatir avec les problèmes des autres sans se laisser conaminer par les émotions néfastes.
Empathie mouillée : prendre en charge le patos de l'autre, énergie négative
> Faire un bouclier de protection pour ne pas tomber dans l'empathie mouillée.
- En cas de dispute : lire entre les lignes pour déceler les émotions authentiques (peur, tristesse, blessure) Attention à ne pas tomber dans le triangle dramatique "persécuteur - sauveur - victime"
- Couper les élastiques du passé et guérir les blessures d'enfance.
- Faire vivre son sourire intérieur pour développer une énergie réconfortante et un pouvoir de guérison, retrouver son carré de ciel bleu. En effet, le sourire procure un bienfait sur le corps et le cerveau.
-Se reconnecter à son corps en faisant des exemples de la gym et des étirements.
- Imaginer son corps comme un trait d'union entre la terre et le ciel, se sentir relier au grand Tout et ne plus se considérer comme un élément isolé.
- Rôle important de la nature et de l'oxygénation pour améliorer sa santé physique et psychologique.
- Prendre le temps de méditer.
- Se créer un espace zen avec des objets qu'on aime bien pour se calmer quand on est stressé.
- Pratiquer tous les jours quelques instants de gratitude au levé et au couché
- Prendre soin tous les jours des objets comme des gens autour de soi.
- Donner un sens à sa vie ça peut être savoir donner le meilleur de soi en se servant de ses qualités profondes, celles qui fondent notre véritable identité.
- Epanouissement : être bon dans ce qu'on fait et être bon avec les autres
- Pratiquer la pensée positive et l'autosuggestion positive : changer les tournures de phrases pour qu'elles soient positives.
- Importance de la respiration pour canaliser ses émotions. Pratique des exercices quotidiens de respiration profonde pour apaiser la physiologie.
- Se créer un catalogue intérieur d'images positives
- Essayer de faire les gestes quotidiens en pleine conscience
- Mettre en place une "rumignotte", une boite dans laquelle on met une pièce à chaque pensée négative.
- Arrêter de vouloir toujours faire plaisir.
- Reprendre le contrôle de son mental et décider que même les choses désagréables je les vivrai bien. > Voir du positif même dans le négatif.
- Ne pas se laisser influencer par l'opinion de son entourage