mardi 28 août 2012

Du vent dans mes mollets


Peu de films m'ont marqué ces dernières semaines. Je peux quand même parler un peu du film Du vent dans mes mollets de Carine Tardieu, le seul sur lequel j'aurai éventuellement quelques choses à dire. Il s'agit là d'un bon petit film français, une comédie dramatique pleine de tendresse (un peu trop par moment) et d'humour (on sourit beaucoup, on rit un peu).


Il s'agit d'une chronique familiale qui se déroule au début des années 80. L'histoire est racontée par Rachel, fillette de 9 ans, qui porte un regard tendre et naif sur le monde et son entourage, entre un papa bricoleur, installateur de cuisine interprété par Denis Podalydes, une mère juive tunisienne, ophtalmo débordée, débordant de tendresse et de bonne conscience interprétée par Agnès Jaoui et une grand mère fantasque devenue peu locace à la suite d'un AVC.
Sa maman envoie Rachel voir une psychologue pour essayer d'apaiser ses petites angoisses. Elle finira d'ailleurs par lui confier un très gros chagrin...


Rachel s'amuse de la mort (elle souhaite la mort de ses parents pour pouvoir faire ce qu'elle veut dans le grand appartement), se moque de la maladie, de la sexualité qu'elle découvre chez les adultes. 
Elle est fascinée par la plus belle fille de sa classe, qui "en plus" à perdu sa mère, ce qui la rend encore plus populaire à ses yeux. Or, c'est avec la chipie Valérie qu'elle va se lier d'amitié, s'émanciper tout en faisant de plus en plus des bétises. La maman de Valérie, interprétée par Isabelle Carré, tentera de se rapprocher des parents de Rachel, le papa ne sera pas insensible au charme de cette jolie blonde célibataire libre et impétueuse (assez énervante je trouve, un peu niaise) qui l'éloigne de la routine familiale.
Rachel et Valérie deviendront vite inséparables jusqu'à ce qu'un évènement douloureux marque la fin de l'innocence pour Rachel.

C'est un film sur l'enfance, le jeu, l'amitié, la fin des premières illusions sur la vie, la découverte du monde adulte. Mais également sur le vécu des parents (des références aux camps de concentration auxquels a survécu le papa), le ressenti chez les enfants, les rivalités et jalousies féminines, le sentiment d'abandon, les relations mère-fille...

Les acteurs adultes sont assez énervants, on a envie de les secouer, mais les deux jeunes actrices débordent d'énergie et contribuent à faire gagner le film en émotion.

De plus, on peut facilement se reconnaitre en cette petite Rachel un peu réservée, qui rêve d'être populaire à l'école et de se faire remarquer par la reine de sa classe, qui a du mal à se faire comprendre de ses parents et des adultes en général. Le tout est filmé avec beaucoup de tendresse et d'humour et est accompagné d'une jolie bande son. (Babouchka de Kate Bush, Mon enfance de Barbara, magnifique chanson qui clôture le film).
Un film plaisant mais pas à voir absolument.


1 commentaire:

  1. J'ai vu ce film Samedi dernier,j'ai aussi beaucoup aimé, j'aime bien comment ton article sur ce film.

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