lundi 23 juillet 2012

Django Django

Envie d'écouter une musique qui respire les vacances, le soleil, la mer? Django Django, c'est le groupe qui en ce moment me motive pour aller travailler, me met de bonne humeur et surtout donne envie de (re)partir en voyage!
Pourtant, loin des côtes californiennes ou de plages paradisiaques, ce groupe est composé de 4 écossais vivant maintenant à Londres. Leur premier album, du même nom que le groupe, est sorti en 2011 et a rencontré rapidement un grand succès.
Difficile de définir leur style de musique, bien sûr, il est très conoté électro, mais on y trouve beaucoup d'influences rock, pop, et world music. En fait, le mieux pour se faire une idée, c'est d'écouter quelques extraits:

Waveforms, une voix aérienne sur des percu...percutantes  :



Default, un de leur "tube" qui passe sur certaines radios, aux sonorités plus rock :



ou encore Firewater, une musique beaucoup plus pop :



(ce titre a notamment était choisi pour la BO du film De Rouille et d'Os de J.J. Audiard!)




mardi 17 juillet 2012

Burton mania !

Voilà j'ai vu la fameuse exposition Tim Burton à la cinémathèque française! Cette exposition a été produite et proposée d'abord par le Museum of Modern Art (Moma) de New York.


Je reconnais ne pas avoir été déçue. Très belle mise en perspective de l'oeuvre de Tim Burton, depuis ses débuts, son enfance dans la banlieue de Burbank, ses premiers croquis et dessins promotionnels réalisés au lycée (il a d'ailleurs remporté le concours d'affiche), mais aussi les premiers courts-métrages réalisés dès l'âge de 12 ans! Dès ses débuts, on sent la forte influence des films de monstres sur son oeuvre.


On peut voir quelques croquis réalisés au California Institute of Arts où il a fait ses études. Il est ensuite embauché par les studios Disney mais le formatage des dessins qui lui est imposé ne lui convient pas. Tout cela est très bien expliqué et on voit d'ailleurs le contraste des dessins Disney et ceux où il laisse libre court à son imagination. D'ailleurs, dès son adolescence, on retrouve dans ses dessins les traits propres à Tim Burton, l'influence du gothique, le monde des morts, son attirance pour les fêtes d'Halloween et de Noël... Tous ces éléments qu'on retrouve encore dans ses films actuels (L'étrange Noël de Mr Jack, Les noces funèbres, Sweeny Todd...) On peut également voir les courts-métrages de ces débuts Vincent et Frankenweenie qu'il a réalisés pour Disney au début des années 1980.




En plus des explications sur le début de son oeuvre, on peut voir des courts-métrages et des films d'animation comme les aventures de Stainboy que j'ai découvert (ce qui permet de faire des petites pauses et est bien appréciable!)

ou le film d'animation qui retrace les aventures de Hansel et Gretel à la japonaise réalisé pour Disney en 1982.

La seconde partie de l'expo est consacrée à ses films, on peut voir des parties de décors, des costumes et bien sûr plein d'extraits de films et de bande-annonces ainsi que des résumés de tous ses films depuis BeetlejuiceBatman, Edward aux mains d'argent jusqu'au dernier Dark Shadows en passant par Alice au pays des merveilles, qui a été son plus grand succès commercial alors qu'à mon sens c'est un des moins réussi ! Et même des extraits du nouveau Frankenweenie (sortie prévue le 31 octobre 2012).


Toutefois, un petit bémol, certains films sont plus représentés que d'autres. Par exemple, j'ai regretté le peu d'éléments de décors et d'informations sur Sleepy Hollows, mon film préféré, contrairement à Mars Attacks! ou Charlie et la Chocolaterie.






On voit aussi des lettres qu'à adressé Tim Burton à son acteur fétiche Johnny Deep et on peut lire des extraits d'entretiens avec Mark Salisbury.

Une exposition très complète dans l'ensemble, assez représentative des oeuvres de Tim Burton, un réalisateur qui a percé tout seul et qui a développé un style bien à lui.

-Exposition Tim Burton à la cinémathèque française du 7 mars au 5 août 2012

Filmographie de Tim Burton

- A lire aussi : La triste fin du petit Enfant Huître et autres histoires / Tim Burton. - Ed.10/18, 2008 un livre poétique illustré où l'on retrouve tous les enfants terribles de Tim Burton (La fille qui fixe, la fille vaudou, l'enfant tache, l'enfant toxique...), qui sont également très présents dans l'exposition!

lundi 9 juillet 2012

La part des anges

Fidèle à son engagement, Ken Loach propose là encore un film à fort caractère social.
A Glasgow, des jeunes délinquants sont condamnés à des travaux d'intérêt général et sont pris en charge par Henri, leur éducateur, qui les initiera secrètement à l'art de déguster le whisky. Robbie, tout jeune père, veut tourner une page sur son passé de délinquant mais se fera sans cesse persécuter par ses rivaux. Grâce à Henri, et après quelques visites de distilleries, il va se découvrir un « nez » pour le whisky et apprendre ce qu'est "la part des anges", c'est à dire la part d'alcool qui s'échappe des fûts de whisky. 


Avec ses compères, Robbie va être à l'origine d'un périple en kilts à travers la campagne écossaise à la recherche d'un whisky exceptionnel en vue d'en tirer des bénéfices et de pouvoir prendre un nouveau départ...

Tous les personnages sont interprétés avec beaucoup de justesse, ni bons ni mauvais, juste humains, ils ont des trognes qu'on ne peut oublier. Ken Loach veut démontrer dans ce film que chacun peut avoir droit à une deuxième chance, un espoir de rédemption.
Emouvant par moment, souvent drôle et décalé, ce film est une sorte de fable sociale, un hymne à la vie.
Le tout accompagné par le tube I'm gonna be de The Proclaimers, un régal!


samedi 7 juillet 2012

Le livre sans fin...

Voilà je l’ai fini le livre sans fin, commencé il y a des mois ! Il m’aura fallut du temps (et de la persévérance par moment) pour achever Un monde sans fin de Ken Follet, l’auteur du superbe Les Piliers de la Terre que j’avais dévoré il y a quelques années.

Je dois toutefois avouer il m’aura fallut cette fois plus de ténacité pour venir au bout de ce pavé de 1287 pages.
On retrouve dans ce roman historique les mêmes ingrédients que dans Les Piliers de la Terre, un récit très bien documenté, des personnages auxquels on finit vite par s'attacher, des scènes épiques, des intrigues chevaleresques... Toutefois, certains chapitres m'ont semblé vraiment trop longs (la description des rivalités au sein du prieuré est certes primordiale pour le déroulement de l'histoire mais m'a semblé interminable) et les personnages sont un peu trop caricaturaux.

Là aussi, l'histoire se passe à Kingsbridge, petite ville d'Angleterre en plein essor. (On retrouve d'ailleurs cette ville dans de nombreux romans de Ken Follett, quelle que soit  l'époque !) On suit ici les aventures des personnages principaux, Merthin, Caris, Gwenda, Ralph dès leur plus jeune âge et jusqu'à l'aboutissement de leur vie. Chacun nourrit des ambitions différentes et verra son destin chamboulé à de nombreuses reprises. Le jeune Merthin, doux et intelligent deviendra un des plus grands bâtisseurs de cathédrales, Caris jeune fille idéaliste dont il est, dès le début, très proche, rêve d'apprendre les fondamentaux de la médecine, discipline réservée aux hommes et de diriger un hospice. Tous deux sont prédestinés à vivre ensemble, or, tant d'évènements viendront à les séparer qu'on se demande quand enfin le destin finira par les réunir! 
Ralph, le frère de Merthin, deviendra un jeune homme violent rêvant de batailles sanglantes, de gloire et de richesse et la jeune Gwenda issue d'une famille de voleurs, aspirera simplement à être libre mais verra malheureusement son espoir souvent contrarié. Or, le destin fera de ces deux personnages des rivaux qui se détesteront.
Une foule de personnages "secondaires" marquent également ce roman, comme le prieur Goodwin, le fourbe Philémon, la courageuse Marge la Tisserande, etc.

La richesse de ce roman est, comme dans Les Piliers de la Terre, sans aucun doute la mine d'informations historiques qui y figurent : des détails sur la vie quotidienne à l'époque, les croyances, l'importance du clergé et du prieuré au sein de la ville, le développement du commerce, la découverte de nouvelles techniques (comme la teinture de la laine par exemple), les épidémies de peste dévastatrices et les prémices d'une nouvelle médecine, l'apparition de villes "libres" indépendantes du clergé, le rôle du roi, des comtes....
Le talent de Ken Follet consiste à raconter la vie de ses héros en maintenant toujours un certain suspens, le tout en nous renseignant avec justesse sur la vie médiévale et les enjeux de l'époque et en rédigeant des intrigues très bien ficelées.

On peut juste regretter que l'intrigue initiale, par laquelle s'ouvre le roman et qui semble importante (les quatre enfants cités plus haut sont témoins d'une scène tragique dans la forêt dont ils doivent garder le secret) soit traitée rapidement à la fin du roman.

mercredi 4 juillet 2012

un roman qui décoiffe !

J'ai découvert Laurent Gaudé en lisant le magnifique roman Le soleil des Scorta, récit brûlant retraçant l'histoire d'une famille d'un village du Sud de l'Italie qui lui valu le prix Goncourt 2004. En 2010 est paru Ouragan un récit fort sur l'arrivée d'une catastrophe et la survie d'une ville en pleine désolation.


Ce roman raconte l'arrivée d'un ouragan dans une petite ville de la Nouvelle Orléans, on fera vite le rapprochement avec l'ouragan Katrina qui dévasta cette région. Avec une écriture simple mais magnifique, Laurent Gaudé s'attache à décrire les émotions de plusieurs personnages, passant de l'un à l'autre, les rendant vite attachants. On suivra avec émotion Keanu qui s’engouffrera au cœur de la catastrophe pour retrouver celle qu'il a toujours aimé et ce père qui veut sauver ses enfants ou bien encore ce groupe de prisonniers qui se retrouve livré à lui même au milieu d'une ville désertée... Tous vont être amenés à se croiser.
Un roman qui fait réfléchir sur l'amour, la fidélité, le sens de la vie, la naissance de sentiments nouveaux à l'approche d'un cataclysme. Une écriture percutante pour un roman bouleversant.

Ouragan / Laurent Gaudé . - Ed. Acte Sud, 2010
Le soleil des Scorta / Laurent Gaudé . - Ed. Acte Sud (Babel), 2006
Bibliographie de Laurent Gaudé ici