samedi 7 juillet 2012

Le livre sans fin...

Voilà je l’ai fini le livre sans fin, commencé il y a des mois ! Il m’aura fallut du temps (et de la persévérance par moment) pour achever Un monde sans fin de Ken Follet, l’auteur du superbe Les Piliers de la Terre que j’avais dévoré il y a quelques années.

Je dois toutefois avouer il m’aura fallut cette fois plus de ténacité pour venir au bout de ce pavé de 1287 pages.
On retrouve dans ce roman historique les mêmes ingrédients que dans Les Piliers de la Terre, un récit très bien documenté, des personnages auxquels on finit vite par s'attacher, des scènes épiques, des intrigues chevaleresques... Toutefois, certains chapitres m'ont semblé vraiment trop longs (la description des rivalités au sein du prieuré est certes primordiale pour le déroulement de l'histoire mais m'a semblé interminable) et les personnages sont un peu trop caricaturaux.

Là aussi, l'histoire se passe à Kingsbridge, petite ville d'Angleterre en plein essor. (On retrouve d'ailleurs cette ville dans de nombreux romans de Ken Follett, quelle que soit  l'époque !) On suit ici les aventures des personnages principaux, Merthin, Caris, Gwenda, Ralph dès leur plus jeune âge et jusqu'à l'aboutissement de leur vie. Chacun nourrit des ambitions différentes et verra son destin chamboulé à de nombreuses reprises. Le jeune Merthin, doux et intelligent deviendra un des plus grands bâtisseurs de cathédrales, Caris jeune fille idéaliste dont il est, dès le début, très proche, rêve d'apprendre les fondamentaux de la médecine, discipline réservée aux hommes et de diriger un hospice. Tous deux sont prédestinés à vivre ensemble, or, tant d'évènements viendront à les séparer qu'on se demande quand enfin le destin finira par les réunir! 
Ralph, le frère de Merthin, deviendra un jeune homme violent rêvant de batailles sanglantes, de gloire et de richesse et la jeune Gwenda issue d'une famille de voleurs, aspirera simplement à être libre mais verra malheureusement son espoir souvent contrarié. Or, le destin fera de ces deux personnages des rivaux qui se détesteront.
Une foule de personnages "secondaires" marquent également ce roman, comme le prieur Goodwin, le fourbe Philémon, la courageuse Marge la Tisserande, etc.

La richesse de ce roman est, comme dans Les Piliers de la Terre, sans aucun doute la mine d'informations historiques qui y figurent : des détails sur la vie quotidienne à l'époque, les croyances, l'importance du clergé et du prieuré au sein de la ville, le développement du commerce, la découverte de nouvelles techniques (comme la teinture de la laine par exemple), les épidémies de peste dévastatrices et les prémices d'une nouvelle médecine, l'apparition de villes "libres" indépendantes du clergé, le rôle du roi, des comtes....
Le talent de Ken Follet consiste à raconter la vie de ses héros en maintenant toujours un certain suspens, le tout en nous renseignant avec justesse sur la vie médiévale et les enjeux de l'époque et en rédigeant des intrigues très bien ficelées.

On peut juste regretter que l'intrigue initiale, par laquelle s'ouvre le roman et qui semble importante (les quatre enfants cités plus haut sont témoins d'une scène tragique dans la forêt dont ils doivent garder le secret) soit traitée rapidement à la fin du roman.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire